Pourquoi protéger Fort-Liberté du banditisme doit être une priorité pour tous les Fort-Dauphinois et Fort-Dauphinoises ?

February 15, 2025 (3w ago)

Article imageKredi : Haitian culture is cool (Facebook)

Fort-Liberté, par tradition, est une ville calme et austère. Les familles qui y vivent ont toujours transmis à leurs enfants des valeurs éducatives, civiques, morales et culturelles, perpétuant ainsi un héritage ancestral. Cette transmission explique pourquoi les Fort-Dauphinois et Fort-Dauphinoises parlent souvent des "fils et filles authentiques de Fort-Liberté". Bien que ce terme puisse sembler désuet, il exprime un attachement profond à la ville et à ses traditions.

Cependant, cet amour viscéral refait souvent surface lorsque la ville est confrontée à des dérives. Ce n’est pas une question d’exclusion ou d’aliénation, mais plutôt un rappel que tous ceux qui habitent Fort-Liberté sont considérés comme Fort-Dauphinois à part entière, à condition qu’ils adoptent les valeurs locales et œuvrent pour le bien-être collectif.

Une ville refuge, mais menacée

Aujourd’hui, Fort-Liberté est perçue comme une ville-refuge, un havre de paix pour de nombreux Haïtiens cherchant à fuir l’insécurité des grandes villes. Cette sérénité attire des familles désireuses de construire leur maison de rêve, d’y vivre en paix ou de profiter d’une retraite tranquille. Les belles constructions, réalisées en grande partie par les Fort-Dauphinois vivant à l’étranger, témoignent de cette aspiration collective à préserver la ville comme un lieu de calme et de sérénité.

Cependant, cette tranquillité est parfois menacée par des actes répréhensibles, souvent perpétrés par des individus irrespectueux des valeurs locales.

"Chemen bouton se chemen maling"

Cet adage créole, qui signifie qu’une petite négligence peut entraîner de grands dégâts si elle n’est pas rapidement corrigée, illustre bien la situation actuelle.

Le vendredi 3 janvier 2025, j’ai appris, par une Fort-Dauphinoise vivant à New York et confirmé par un membre de l’organisation 3M, qu’un individu mal intentionné avait saboté les travaux d’embellissement réalisés par cette organisation. Initialement axée sur la promotion du sport, 3M s’est également engagée dans des initiatives communautaires telles que l’installation de lampadaires solaires et la réhabilitation de la place publique du quartier Carrefour New York.

Ces efforts avaient transformé le quartier en un lieu prisé pour l’étude en semaine et les activités culturelles le week-end. Pourtant, un individu a délibérément détruit les drapeaux fraîchement installés et coupé des arbustes pour les donner à des chèvres comme nourriture.

Silence et indifférence : des complices involontaires

Face à cet acte de vandalisme, les habitants du quartier sont restés silencieux et inactifs. Cette indifférence a permis à l’auteur de ces méfaits d’agir en toute impunité. Une question s’impose : pourquoi une telle passivité de la part des citoyens et des autorités locales ?

Est-ce un mépris des efforts déployés par la diaspora Fort-Dauphinoise ? À mon avis, non. Il s’agit plutôt d’une habitude ancrée dans la culture locale, celle de ne pas s’immiscer dans les affaires des autres. Autrefois perçue comme une marque de "sagesse", cette attitude est aujourd’hui un obstacle à la sécurité et au progrès collectif.

Un appel à l’action

À trois ans de la commémoration des 450 ans de la fondation de Fort-Liberté, il est impératif de prendre des mesures pour protéger la ville. Les autorités locales, les organisations de la société civile et la population doivent s’unir pour freiner le vandalisme et préserver la sécurité de la communauté.

Fort-Liberté doit devenir un modèle de transformation physique, économique et culturelle. Elle doit rester un lieu de vie idéal où les valeurs de respect et de solidarité triomphent.

À vous tous, lecteurs et lectrices, je lance cet appel : "Fort-Liberté doit être protégée. Tout bandit doit être mis hors d’état de nuire."

Contact : dvoigt2000@gmail.com