À moins de trois semaines du début du Carnaval 2025, une question se pose : Pourquoi tant d’improvisation et de précipitation ?
Un délai irréaliste
Le délai entre l’annonce officielle et le premier jour gras semble irréaliste. Il faudrait, pour un événement de cette ampleur, un minimum de 52 semaines pour une organisation digne de ce nom. Une préparation aussi courte ne peut que mener à des improvisations, des malfaçons et des risques pour la sécurité des participants.
Attention : Une organisation précipitée met en danger la sécurité des participants.
Un comité non représentatif
De plus, l’organisation de cet événement est censée être « nationale », mais il est en réalité dirigé par un comité qui ne représente que la capitale, *Port-au-Prince. Si ce comité était vraiment national, des représentants de chaque département devraient y être inclus, comme c’est le cas pour d’autres instances nationales telles que le *Parlement. Cela garantirait une véritable représentation des besoins et des spécificités de chaque région, et non une vision biaisée et centralisée.
Des infrastructures insuffisantes
Enfin, il est difficile de croire que l’infrastructure actuelle peut accueillir un tel événement. Les routes, notamment l’entrée principale de la ville, nécessitent des travaux urgents. Il faudrait élargir l’entrée principale des deux côtés. Ce qui non seulement améliorerait la circulation, mais favoriserait également un accès plus sécurisé pour tous. Après le carnaval, un côté servirait de piste cyclable et l’autre de voie piétonnière.
Idée : Transformer l’entrée principale en piste cyclable et voie piétonnière après l’événement.
Mais, au-delà des routes, il y a l’électricité, les services médicaux et de sécurité qui sont loin d’être suffisants. Une offre médicale quasi inexistante, l’absence de pompiers pour les urgences et un réseau électrique non fonctionnel laissent peu de place à l’optimisme.
Des priorités mal placées
Il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’attendre un événement comme le Carnaval pour doter la ville, en tant que chef-lieu de département, des infrastructures de base essentielles, telles que :
- L’accès à l’eau potable,
- Une électricité stable,
- Des services publics qui répondent aux besoins fondamentaux de la collectivité.
Ces infrastructures devraient être une priorité, bien avant l’organisation d’un grand événement festif. Il est impératif de penser à l’amélioration des conditions de vie au quotidien et non se concentrer uniquement sur un spectacle ponctuel.
Conclusion
Nous voulons un Carnaval qui reflète la culture et l’énergie du pays, mais dans des conditions sûres, responsables et bien préparées. Les imprévues, c’est bien dans l’art de la fête, mais pas dans l’organisation d’un événement aussi important. À moins que ces problèmes ne soient sérieusement pris en compte, il serait peut-être plus sage de repousser cet événement jusqu’à des conditions plus propices.
Merlet Abellard